Si les mots sont comme des
épées
je cherche avant tout à construire un bouclier
à ne pas sauter dans le
cratère
trop peur de finir en manque de caractère
De banlieue De banlieue
mais non banlieusard
J’ai bien compris que
noms et lieux ne sont que hasards
Entre dangereux et
peureux
Malheureux et envieux
Comme autres
encore considéré.e.s comme
barbares
Moi ces histoires - je n’les ai pas sentis
Et ce depuis la maternelle
Parce ce qu’On a trop voulu
m’faire croire
Que ces choses étaient
naturelles
Non- ma mère ne parle pas
ma langue maternelle
Si territoire et non
personne
Ces mots me trompent et me questionnent
J’en ai cherché les raisons
mais je n‘en vois pas la liaison
J’regarde, Je garde, mais je
reste quand meme sur mes gardes
Faute de transmission
Faute de
comprehension
Je le sens comme un poison et
j’le prends comme une trahison
Ce sera ici - ce sera la bas
ce sera mes gens - ce sera mes
choix
ces espaces avant tout des impasses
J’erre - territoire.s
inconnu.s ou sanctuaire
Si maternelle voulais dire
ma terre
sans terres ni mère je reste l’entre deux d’un
mystère
Ça n’a plus de sens
Sans nom - ni langue - à rester précaire
Ils n’ont plus de chance
pour obtenir des choses - si
élémentaires
Comme armes égales
Pour objectifs d’être
légales
Étranges français
Pas si francs pas si frais
tu sais
J’ refuse d’entendre encore
un fois c’est comme ca
que ces corps ne peuvent exister
dans cet endroit
de quel droit
Et le respect qu’en dira t on
- novateur - karma
en nous tirant vers le bas
tu fais clairement le mauvais choix
J’incarne la stupeur même
régie par la peur
C’est la guerre
Apportons nous un peu de
douceur
Pour faire comprendre que
notre rancoeur n’est pas a leur hauteur
Nous sommes biens - nous
sommes craints
Incertains - nous sommes
vingt
Vainqueurs -
provocateurs
Remplit de haine et de
chaleur
Aussi roi sans
couronne Poet pas analphabète
Je veux que ma voix résonne - que vos corps frissonnent
Mon visage reste à couvert
en attendant qu’ils abandonnent
Je reste là j’aiguise mon
flair - pour que vos voix rayonnent
Nous sommes durs comme le
metal et translucides comme le cristal
Je suis le Talisman orné
de bleus dans ces batailles
Souillé.e.s par les démons et
les fantômes de ces abyssales
Archimède - ne les laisse
pas couler de façon si brutale
Nos corps sont peut etre
coincés dans ce temps
Mais la musique nous permet
d’entrer en contre temps
Je mani le son - Je mani le
son - Je mani le sombre
J’ai appris à être meme
plus rapide que mon ombre
Pour m’proteger
Pour pas
m’faire attraper
Peut être même pour m’éviter qui sait
Comme on lévite dans nos
rêves pour exister
La pesanteur nous pése et
nous hante
Elle m’éttouffe même quand
je chante
Nous sommes encore en
apnée
Né .e.s - sous l’étoile des
damné.e.S